de veretu » Mar Sep 05, 2006 6:21 52
Bonjour
ANALYSE 2004
CROIX DE FER (1977)
Réalisation: Sam Peckinpah
Interprètes: James Coburn, Maximalian Schell, David Warner & James Mason
LA MACHINERIE DE L’APOCALYPSE
CROSS OF IRON de Sam Peckinpah, 1977
par Sébastien Miguel
Cross of Iron s’ouvre et se clot avec des images d’enfants. Une jeunesse Hitlérienne acheminant un drapeau nazi au sommet d’une montagne. Et à la fin, des enfants juifs, tziganes et polonais parqués derrière les barbelés d’un camp de la mort. Comme dans l’Oeuf du Serpent d’Ingmar Bergman, images de nouvelles générations qu’on souhaite ou redoute selon la capacité dont elles feront preuve afin de se préserver des armées et autres groupes fédérateurs assassins. Entre ces deux génériques tombeaux, un déluge de fer, de sang et de feu d’autant plus cataclysmique qu’il est illustré par un montage chaotique, morcelé à l’extrême, triturant l’image telle l’acier déchirant les chairs.
Un film de Sam Peckinpah
Tourné en 1977 par Sam Peckinpah, au crépuscule de sa carrière, Cross of Iron est un film désespéré, apocalyptique. Une œuvre maîtresse du genre, parabole d’un pacifisme impossible. La production du film fut un véritable cauchemar. Le manque d’argent et de moyen, et les problèmes de drogue d’un Peckinpah toujours aussi caractériel et violent accentuèrent les difficultés de la réalisation.
Le film retrace la retraite de Russie, la défaite de l’Allemagne Nazie. Nous entrons dans cette histoire par la porte du mess des officiers allemands. Un comandant animé par la rancœur et le devoir qu’elles que soient ses convictions, un capitaine pacifiste et résigné et un lieutenant strictement discipliné. Ce dernier, au nom de la patrie, du destin, de l’honneur ou de l’obéissance, stimule et applique les forces barbares qu’il prétend abhorrer. Comme toujours chez Peckinpah, c’est l’affrontement entre deux hommes qui fournit l’argument dramatique : le capitaine Stransky ambitieux et méprisant et le caporal Steiner, lucide et désespéré.
cdlt
laurent
ils ont armes ma main aux sons de la marseillaise et cette main a pris le gout des armes ( JACQUES MESRINE )
ne le 28/12/36 abattut le 02/11/79