meyer a écrit:fred b. a écrit:
salut fred !
je collect le 1870 c'est quoi cette histoire ?!
un chassepot ou un dreyse ?
t' habite ou ?
t a des photos ?
merci
A+
Maison de la dernière cartouche à Bazeille.
Pour la douille je ne pense pas mais pour le fusil il me semble que oui, après à savoir le model je ne peux te dire, j'y suis allé une seule fois quand j'étais gosse, et il faudra que j'y retourne un de ces jours.
Mille huit cent soixante dix, la France est en guerre contre la Prusse. Pour la première fois de leur histoire, les marsouins et bigors sont groupés dans une même division, appelée la division de marine et surnommée « la division bleue ». Elle est commandée par le général de Vassoigne.
Le 31 août 1870, cette nouvelle division a pour mission de reprendre le village de Bazeilles, (Ardennes) dont l’ennemi vient de s’emparer. La 2e Brigade du général Martin des Pallières, formée des 2e et 3e Régiments d’infanterie de marine et de trois batteries du 1er Régiment d’artillerie de marine, lance son attaque, soutenue par la 1re brigade du général Reboul, composée des 1er et 4e Régiments d’infanterie de marine. Ils vont mener un combat acharné dans le village pour finalement reprendre Bazeilles à la tombé de la nuit. Le lendemain, dès l’aube, le IVe Corps d’armée bavarois contre-attaque, appuyé par une puissante artillerie. C’est le début d’une lutte opiniâtre des troupes de marine, se battant à un contre dix, rue par rue, maison par maison. Eprouvés par la chaleur, la soif et les explosions d’obus, les marsouins vont repousser par deux fois l’ennemi du village. Tous témoignent de la même ardeur, de la même vaillance et du même courage. Cependant, vers 16h00, les munitions manquent et les défenseurs sont submergés par les assauts d’ennemis toujours plus nombreux. Une trentaine de soldats, 2 fantassins, un sergent, un capitaine et le commandant Lambert, épuisés et pour la plupart blessés, se retranchent dans une auberge : la maison Bourgerie. C’est ici qu’ils arrêtent la marche des assaillants pendant plus de quatre heures d’une lutte héroïque. Les troupes de marine ne succombent qu’à bout de munitions ; le capitaine Aubert prend le soin de tirer la dernière balle.
Telle est la glorieuse épopée de la division bleue, qui lutta jusqu'à la dernière cartouche et compta, au cours de ces deux tragiques journées, 2 600 tués dans ses rangs. Quarante Bazeillais trouvent également la mort au cours de la bataille. La division, qui comptait environ 9 000 hommes, avait perdu 2 655 tués, blessés ou disparus dont 100 officiers (35 tués), 213 sous-officiers, 275 caporaux, et 2 067 marsouins et bigors, soit environ 30% de l’effectif. Les Bavarois avaient eu 4 088 hommes hors de combat, soit la moitié des pertes totales allemandes au cours de cette bataille.